Des banalités
Je suis séquestré par la poésie des mots
D’une beauté éblouissante, très attirante.
Je me laisse conquérir alors comme marmot,
Heureux de vivre ces instants sans mésententes.
Je suis solitaire devant ma page blanche
Livré aux bons pouvoirs de cette majesté.
Les sons qui me martyrisent en avalanche
Désunis, ne cessent de se manifester.
Toi, la poésie, parfois tu me fuis très loin,
Tu me délaisses, ivre de tes inspirations.
Sans le moindre petit respect pour mes besoins,
Me transformant avec le temps, en addiction.
Dans la nature, les premières fleurs s’éveillent
Provocantes, elles aguichent ma muse aux abois.
Je suis subjugué par ces troublantes merveilles
Qui tapissent mirifiquement les sous-bois.
Dans le ciel passent les couples de tourterelles
À la recherche d’une cache pour leur nid.
Je ne puis me fatiguer de leur ritournelle
Ressenti comme un liturgique chant béni.
Je suis prisonnier, éperdu devant des rimes
Fuyantes, insaisissables, sans humanité.
En douce, je sens monter en moi la déprime
Vite, je dois écrire… des banalités.
Daniel LEFEBVRE
27.01.2020
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