J'ai demandé au temps, le vœu d'être exaucée,
Qu'il se mette en suspens, un fragment de seconde,
Sur ma couche endormie, qu'il fige la rosée,
De ce songe évanoui, mon âme vagabonde.

C'est entre deux soupirs, qu'il me fit cette offrande,
Lorsque sur l'oreiller, s'évapora l'écume,
De mon cœur endeuillé, d'une aubade implorante,
Revoir mes disparus, sous l'arche de Neptune.

De ce manque frileux, mes plus beaux souvenirs,
Ils étaient mes aïeux, je ne peux oublier,
De ces frêles moments, au vent de nos sourires,
Leurs visages radieux, à eux je suis liée.

Juste une dernière fois, je veux m'en abreuver,
Ô temps accorde-moi, l'espoir de les revoir,
Au seuil d'éternité, tel l'ange m'élever,
Ô temps accorde-moi, un dernier au revoir.