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C’est l’heure du matin où ton message arrive,
Quand mon écran est blanc de l’absence de toi ,
Où j’hésite un moment, espérant ta missive ,
A presser doucement sur la touche d’envoi.

C’est l’heure matinale où je sais te croiser,
Où je vais savourer tes lignes si câlines,
Où j’imagine un peu où pourraient se poser,
Au-delà du clavier, mes mains un peu coquines.

Le message reçu, contient un attaché.
C’est l’image de toi, à demi dévêtue
Qui me sourit et dit, sur un sofa, couchée :
Cette image est pour toi, me voici, me veux-tu ?

C’est l’heure où l’aube appelle au retour au réel.
J’hésite encore un peu en voyant le brouillard
Car tu es de Paris et vois la tour Eiffel,
Et moi, je voudrais bien, mais je suis savoyard.

J’attends encore un peu, puis j’appuis sur éteindre
Car il faut éviter que je sois en retard
Pour attraper le train qu’il me faudrait atteindre.
A regret et pressé, je quitte ton regard.

Je me laisse bercer, par le doux va et vient
Et je vois tous les champs, brumeux en contrebas
Me souffler à l’oreille en guise de soutien :
Va sans regret; demain, elle ôtera le bas.