Ainsi, s’était-il appuyé
songeur contre le mur,
habitant son cœur fragile
tel un souffle retenu, sans bruit,
éloigné des plaisirs intenses de la vie
et sans être soupçonné par qui que ce soit.
Quoiqu’immortel, il ressentait la cruelle souffrance
des larges empreintes marquées sur son visage,
tristes présages qui le protégeaient encore
des sonorités ailées
et des tintements de son glas funèbre.
Au milieu du silence le plus absolu
de la froide obscurité, déserté et abandonné,
il se glissa peu à peu, impatient,
sur une luxuriante trainée de nuages
pleurant les splendeurs de sa défaillance
tout en s’engendrant dans le ciel de l’unique palpitation
comme symbole divin des nuées pour subir à nouveau
le 999999ème traitement du monde des mortels,
resurgissant ainsi des entrailles du Nadir
pour reprendre comme nouveau-né,
possession de sa vie nouvelle.
Poème extrait de mon recueil JUSQU'AU COEUR
ISBN:978-960-92611-2-8 (Athènes-2008)
----------------
Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com