Plume d'or Inscrit le: 25/2/2012 De: |
Sans toi Une page se tourne dans mon esprit rouillé, J'en ai fini, enfin, de ces pages raturées; Mon stylo n'a plus soif de mordre à ton hameçon, Il préfère jeter l'encre aux pieds de l'horizon.
Ce n'est pas un au revoir, simplement un adieu; Dans mon ventre le besoin de respirer comme eux, Tous ces gens près de toi qui ont su s'éloigner De cette douleur sans fin désormais terminée.
Je t'avais prévenu, ô Amie de toujours, Rappelle-toi de mes vers appelant au secours; Je n'appartiens qu'à moi, n'étais-je pas convaincant Quand je t'ai supplié de rester une enfant?
Nous voilà donc sans nous, c'était peut-être écrit, (Pas par moi ni par ceux qui aiment la poésie), Je ne suis pas comme toi, j'ai besoin de voler, De tomber en chute libre sans jamais m'écraser.
Alors tu vas mourir, si ce n'est déjà fait… Se penser immortels avait du bon, tu sais, Pour mentir ou baver, abandonner les mots : « Je me fous du réel, pourvu que tout soit beau ! »
Je ne peux t'en vouloir d'avoir choisi la route, Où l'on s'aime, où l'on sème autre chose que des doutes. Il n'y a point de colère dans la fatalité, Juste un peu de regret. Personne n'est parfait.
J'entends déjà les autres sourire la bouche en feu, « Il va pouvoir enfin, s'en sortir, aller mieux ! », Si seulement ils savaient que ça ne change rien, Que je n'ai jamais eu le besoin d'aller bien.
Méfiance au bout du fil qui offre cette erreur : Demande-t-on aux enfants s'ils connaissent le bonheur? Le quoi? Excusez-moi, ai-je bien entendu? J'admets de tout mon être n'y avoir jamais cru.
Alors ce sera sans toi que mes yeux brilleront, Dans la tiède pénombre que recouvrent mes chansons; Et si jamais tu souhaites à nouveau me croiser, Souviens-toi à présent que je t'ai oubliée.
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