Un peu de poésie,
signe de la vérité,
de la peur et du silence.
Poète, dans ce cahier où tu feuillettes
tu Ă©cris le mĂŞme bruit de sang Ă craindre
et quelques pleurs de haut deuil.
Tu excites la mémoire,
fragment de l’horreur
et tu demandes Ă la tempĂŞte
qu’elle n’allonge pas le couteau.
Tu griffonnes quelques vers,
c’est un simple geste de l’incompréhensible.
Tu refuses le peu qui te reste Ă vivre
pour t’insuffler un dieu dans la graine.
Tu franchis tes frontières
prenant le cap des nuits polaires
et tu brouilles les pistes
pour éclairer les mythes figés.
Tu te sacrifies comme Icare
que la chute défigure
et tu t’endors dans le gouffre
rassuré par gentillesse.
Un peu de poésie,
poète du silence.
C’est l’heure de la cruauté la plus haute.
Autour de toi chantent les poèmes.
Ce soir, tu fais tes petits gestes
pour nous rassurer
et pourtant personne ne se soucie
de ta chute frissoneuse.
Poème extrait de mon recueil HYPOCRAS
ISBN :978-960-92580-3-6
Athènes 2016
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Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com