Quand le ciel perd son soleil!




Tu m'as livré à la triste solitude
Je te croyais mon amie
Et j'ai vécu un hiver rude
Ne m'ont servi cousins, voisins et famille
Moi qui sentais la béatitude
Quand, doucement, on était uni

Je faisais de beaux rêves
Je lisais les romans d'amour
Tu étais l'égale de toutes leurs belles Ève
Et tu étais présente toujours
Maintenant c'est l’agonie, je crève
Je meurs mille fois le jour

Tu m'avais appris à jouer des mots
A écrire des vers tendres et mélodieux
A vivre entre papillons et oiseaux
A remercier humblement le bon dieu
En un très gentil dévot
De t'avoir connue sous ses cieux

Me voici sans le moindre poème
Qui apaise l'âme et flatte l’ego
Sur le piano, je ne sais mettre un "j'aime"
Mon ciel est sans soleil, je ne vois le beau
Pour m'en servir comme thème
Tu n'es là, à quoi servent images et mots?