Le bateau glisse presqu'en silence.
La nuit s'habille en grande dame.
Au firmament s'allument les âmes,
Ces belles étoiles qui s'élancent
À la conquête des grands mystères,
Déjà oubliés, sur notre terre.

La mer comme un immense miroir,
Acueille le ciel avec amour.
Elle se fait douce comme velours,
Bien plus chatoyante que la moire.
Seule sur le pont, je sens, la nuit,
M'abreuvant aux embruns de minuit.

Sur ma peau glissent des perles de mer,
Douces et fraîches comme la brise.
La nuit étend sur moi son emprise.
Je me fonds dans l'instant éphémère.
Dans le ciel dansent les aurores
Aux teintes de rouge, de vert et d'or.

La lune, rotondité orangée,
Veille en reine sur la douce nuit.
Un grand balbuzard se pose sans bruit,
Sur de vieilles cordes effrangées.
Mon être baîgne dans une mer de vie.
De pures énergies, je m'assouvis...