Passager dans les roulis des rivages
Craquements des phalanges sur la page
Bateau fugitif au bout des pistes du langage
Accostant aux sables de tous les mirages
Des étoiles enchevêtrées à travers les nuages
Dans les replis de la nuit, un bocage
Verdoyant s'ouvre sur mon univers
Libérant des oiseaux de feu sur mes vers
Des apaisements suspendus aux lumières des candélabres
Les pénombres que les vents entrechoquent
Des chuchotements, des caresses, s'enroulant autour de la nuit
Toutes les ivresses, tourbillons intimes des corps
Percevoir encore les murmures des coeurs
S'ouvrant sur un langage des plus candide
L'aube dépose son troupeau d'ombres
Sur les morceaux cassés de mes songes
...Et puis je m'en fous...Assis aux pieds des mots...
L'herbe est bleue, les étoiles sont vertes
Les chemins sont blancs aux pieds des femmes
Ils sont rouges sous les semelles des hommes
Les frontières de la raison sont des tiges cassantes
Sur des silences interminables
Quand le soleil commence à s'endormir
écrire, écrire encore...
Sur des grilles entremêlées
Où s'écorchent les élans du coeur
écrire, écrire toujours...
Obstinée plume noire
Griffant l'ultime miroir
Plumes demeurez blanches
Juste pour entendre la musique
D'une page griffonnée
Il ne faut jamais réveiller le sommeil
Tombant à la verticale des yeux
Encore écorchés d'une blanche nuit.
Gavroche...