(Au dernier Empereur -Basileus de Byzance Constantin Paléologue Dragazis héroïque défenseur de la ville de Constantinople et de sa cathédrale patriarcale Sainte –Sophie en l’an 1453 après J.C.)
Je me souviens d'une grande Ville
qui réjouissait pour son immense Église
où quelques compromis stupides et bien fragiles
l'ont humiliée d'orgueils à maintes reprises.
Je me souviens d'un Roi, béni et vénéré
avec ses quelques milliers de braves,
l'apothéose d'une âme fière qui a persévéré,
martyre selon la foi d'un siècle grave.
Je me souviens d'un Empereur, courageux et viril
à travers tant de sièges et d'effrois,
combattant le grand Turc pour défendre sa ville
comme le firent ses aïeux autrefois.
Je me souviens d'un Basileus, tué d'un cimeterre
à la porte Saint-Romain par un vil janissaire,
Constantinople saignant au pied du Turc par terre,
mutilée, crucifiée comme un bouc émissaire.
Je me souviens de toi, Seigneur de la raison,
ici, ton précieux sang encore ruisselle,
il s'en va naître après chaque floraison
il naît, il coule à flots, de tes murailles, de tes autels.
Je me souviens d'une servitude de glaive,
six siècles accoutumés dans cette austérité.
Un jour, le vieux Byzance renaîtra de mes bons rêves,
indépendant pour assurer la paix et la prospérité.
Poème extrait de mon recueil " CORNE D'OR "
ISBN:978-960-930094-0 (Athènes-2007)
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Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com