Les étoiles tétent les dernières saveurs
Des fleurs marines de lumières émaillées
Sur l'océan flottent les pâles lueurs
D'un soleil à la flamme d'ardeur vidée
Détresse sur la route de l'exil
Dans l'errance sur les chemins des douleurs
Menant droit vers le sombre asile
Repli où la tristesse dresse sa demeure
Coeur comme une île froissée
Tremble sous les vents démentiels
Effacent les belles images ailées
De l'espoir battant ses ailes
Se creusent sur le visage des fissures
Avec dans les yeux le soleil naufragé
Cherchant entre les vagues la serrure
Sur l'horizon d'un rêve par le mirage taillé
Là où les souvenirs reviennent en images
Sur un écran dans la brume crépusculaire célées
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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