Ni cœur, ni âme ...
Puis-je dormir j'ai soif de sommeil sans cauchemars ?
Dans mes draps de poussières j'ai l'organe râpé
il bat sans les secondes, d'heures trop avares
les minutes sont des siècles, cinq décennies passées
Mon cœur n'est plus à vendre, au coffre je l'ai placé
condamné à survivre sans l'aimé, ni amant
dans la cale d'un bateau sur une île, naufragés
insomniaques nous sommes depuis trop longtemps
Dans le palais doré je retourne à la brume
j'entends le muscle cogner dans son coffre ensablé
je me lève sans but telle est ma coutume
j'ai oublié la larme qui soulage le pleurer
Mon âme ne court plus comme les eaux limpides
elle n'est même plus un ru au domaine du souffrir
aimer à quoi bon pour des retours arides
je n'ai plus la force d'après rien, courir
Où sont passés les jours quand mes bras s'ouvraient ?
Quand j'aimais la nature, j'y voyais des couleurs
tout ces instants aimés qu'automnes ont fané
je suis la solitaire dans mon château de pleurs
Jessye
----------------
C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]