Lettre sans rime et en raison - (Recueil : "AU GRÉ DES MUSES").
Tant de ces femmes froufroutantes
À quelques pas de moi
Et tant de séductrices au sourire espiègle
Tout autour de mon émoi.
Si jeunes et si gracieuses,
Usant de leur fraîcheur insolente
Voilée de cette candeur inimitable,
Dénudée en cette passion sans égal.
De même,
Beaucoup de ces dames,
Continuant à être admirable
Bien après un presque demi-siècle
Et continuant d'être désirées
En renaissant d'un second charme.
Et toi !
À l'aube de nous deux.
Toi, qui à l'entrée
De cette ultime moitié de vie,
N'a pas encore perdu tes tout premiers attraits.
Et moi !
Moi, finalement amoureux.
Toi, qui me donnes l'envie d'avoir confiance en moi,
Moi, qui reconnais l'amour dans ce besoin de toi.
Nous, lâchés dans cet espoir à nous rendre fous,
Fous, dans cet amour ne raisonnant qu'Ã travers nous.
Je t'aime
De ne pouvoir faire autrement
Et je nous veux,
Par le désir de te vouloir impunément.
Je t'aime,
Mes lèvres trop rugueuses
Ourlées sur le velours de ta peau,
Oui, je t'aime,
Mon cœur si farouche
Noyé à l'intérieur de ton corps.
Et tu es là ,
Si belle
Dans le oui passionné de ta bouche
Et je suis là ,
Si vrai
Dans les sentiers naturels de ta couche.
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« La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie (Edgar Morin) »
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