Les amis des oiseaux
L'orage est imminent, la terre se recueille;
Le silence a gagné jusque dans les buissons,
Où sont donc les oiseaux, j'entends une corneille
Et son cri de terreur glace cette saison.
Rien n'échappe à la pluie la moindre fleur vacille
Le vent s'est invité au milieu des massifs
Que de feuilles noircies de rameaux qui pendillent
Plus rien n'a de couleur le parc est dépressif.
Veille le mimosas heureux de ses pompons
Fier de tous ses soleils suspendus aux ramures
Le seul dans le jardin à teinter le gazon
N'est-il pas le plus beau il a si fière allure
Le magnolia géant, chapiteau de verdure
Parapluie de feuillus d'un sous-bois circulaire
A son pied protégé par sa belle coiffure
Alors qu'il pleut à flots; lui a des locataires.
Merles, jolies merlettes corbeaux et passereaux
La mésange et la pie savent trouver ici
Maisonnées suspendues ou mangeoires à silos
A l'abri des regards la table est bien garnie.
Chez Paulette et Michel les amis des oiseaux
La nonante passée, font une bonne action
Offrant table du soir et du jour s'il le faut
Car voyez-vous poètes à l'été des moissons
Tous les oiseaux sont là pour siffler des chansons !!
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas