Le texte que voici est né d'une colère accumulée au fil de ces derniers jours et de l'hypocrisie des hommes qui s'est déferlée un peu partout, sur les réseaux entre autre.

Toi qui vis à Paris
A Mulhouse, à Narbonne
Dans une chambre de bonne
Ou une banlieue pourrie

D’où qu’tu viennes m’importe
Peu, car j’écris ce poème
Aux allures de blasphème
Pour que tes mots s’emportent

De violences en suicides
De viols en attouchements
De sifflets insultants
En paroles perfides

Ces connards m’insupportent
C’est pas la première fois
Fait divers, et puis quoi
Le silence des mortes ?

Mortes de peur chez elle
Meurtries dans leur chair
Mortes de honte, en clair
Tuées à tire d’aile

Pour toutes ces femmes
Filles, adolescentes
L’éducation absente
N’justifie pas ces drames

Semaine du féminisme
Ou journée de la femme
Ce combat déclame
Trente ans de passéisme

Cessons l’hypocrisie
D’une journée différente
La lutte est permanente
On parle de milliers d’vies !

Et j’finirai ces lignes
Par ce jet acide
Sombres cons, stupides
Sans une femme, je signe

Vous ne seriez sur terre
Qu’un amas de poussière.

Loïk Perrin

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