Je ne t’en veux pas nuit
pour le frisson qui tournoie dans ma tête.
Il pleut à mots lacrymaux
avec tout ce froid sur les épaules.
J’absous le temps passé
qui bourdonne d’illusions en déchéance.
Toujours inconnu,
mon ombre est debout marionnette,
prêt à être pris par le flux
d’incessants mensonges.
Je m’élance à la poursuite des images
avec les chevilles effarouchées.
Aucun de mes cris ne les trouble,
aucune de mes plaintes ne les irrite.
Je gis ligoté dans une peur coincée.
J’use mes nuits à craindre
jusqu’au premier lendemain
et mon cou scellé se plie
à toute heure de la nuit et du jour.
Est-ce bien moi qui abdique
à la force de l’évidence
et marche seul à la recherche
de mon ombre si lointaine?
La nuit a extrait tout le sang de mes veines
et j’ai déjà déposé d’un sourire
toutes mes armes.
Maintenant dents serrées,
avec ce vide autour de moi,
je caresse mes ennuis
et récite mes poèmes poussières.
Extrait de mon recueil HYPOCRAS
ISBN:978-960-92580-3-6
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Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com