Femme en chemise - Picasso
Sofa-morphose
Mes mots réduits en morceaux
et le retard dans mon écriture
et toi qui lis mes angles brisés
triangulés, miroirs petits miroirs ...
Depuis le temps que tu dormais dans la chambre
que connaissais-tu des images du soleil ?
Du tout à coup sur l’écran de ces murs noirs
en premiers reflets ?
Jeune femme, dans ce pays tout éclairé
le rêve dit le temps d’une bien belle chose
et des animaux qui errent sur les couleurs stridentes
de celles qui tirent des traits d’encre dans l’espace
Dans tous les coins de la nuit calme
s’espaçant comme les doigts d’une main
comme les branches de l’arbre
comme l’absence du jour sous les blancs de l’horloge
sous la lettre effacée du journal
Mais le bonheur de l’homme et de la femme s’y assemble en oblique
et dans ton esprit il y a comme de gros poissons de paresse
des oiseaux chamarrés, colorés, attentifs, des coquelicots déployés
sur des pierres vermeilles
Il y a comme des joueurs de flute essoufflés
des étoiles spiralées jaillissant en mille cristaux de lune
Et des fleurs carnivores déroulant leurs langues de serpent, il n’y en a pas …
Cavalliero