Destinées.
Double rondel simple.
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PRESSENTIMENT. L'enfant va s'élancer pour goûter son destin
Fleuri dans la rosée d'un amour verdoyant
Et pour voir au-delà d'un horizon distant,
Il a déjà franchi le mur de son couffin.
Blotti contre sa mère, il boit encor au sein,
Mais le cœur animé d'un espoir conquérant,
L'enfant va s'élancer pour goûter son destin
Fleuri dans la rosée d'un amour verdoyant.
Sans regarder derrière il tient toujours la main
De sa mère attendrie par son vouloir de grand.
Alors, le rire aux yeux et le front palpitant,
Avec de joyeux cris le poussant vers demain,
L'enfant va s'élancer pour goûter son destin.UN JOUR, IL PARTIRA.
La mère hésite encor à lâcher son enfant,
Qui cherche un autre monde au bout du long chemin.
Il veut ouvrir l'enclos de son étroit jardin,
Pour s'en aller debout sous le regard aimant.
Sur le seuil de sa vie, silencieuse elle attend
Et le cœur ballotté entre hier ou demain,
La mère hésite encor à lâcher son enfant,
Qui cherche un autre monde au bout du long chemin.
Ils sont toujours unis dans l'espoir haletant,
Pour ce premier envol au bras d'un autre instinct.
Elle a tant réchauffé le nid de son destin,
Que la crainte agrippée sur le bord de l'instant,
La mère hésite encor à lâcher son enfant.
- Arteaga
(Recueil : "AUJOURD'HUI, comme hier") |
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« La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie (Edgar Morin) »
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Destinées.