• L'INTRIGUE... en elle-même :
– Il est déjà 11 h 59' 59" et depuis ce matin, l'AUTOPORTRAIT a quand même pu retrouver quelques-unes de ses QUALITÉS. Seulement, il n'arrive pas à prendre ses travers en DÉFAUT
Il essaie donc de penser un peu plus fort afin de stimuler sa faiblesse momentanée. Mais, il faut bien l'avouer, tout en attendant impatiemment les douze coups du déjeuner libérateur. C'est alors qu'il se met à penser tout haut.
• L'AUTOPORTRAIT... en pleine méditation :
– ? ? ?…
• L'INTRIGUE... un peu perplexe pour ne pas dire intriguée :
– Hé, L'AUTOPORTRAIT ! C'est à toi !
• L'AUTOPORTRAIT... cogitant de plus belle :
– ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?…
• L'INTRIGUE... tout ébaubie :
– Comment ça "? ? ?… ? ? ?… ? ? ?…", c'est quoi ce "? ? ?… etc.". Je viens de dire que tu devrais essayer de penser un peu plus fort et j'ajouterai même, de manière un peu plus audible. Ne serait-ce que pour stimuler ta faiblesse momentanée. Alors vas-y ! Avant que le SILENCE ne vienne te voler la vedette.
• LE SILENCE... saisissant l'occasion d'entrer en scène :
– ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?…
• L'INTRIGUE... un tantinet désarmée :
– Bein voilà . Sitôt dit, sitôt fait. Alors, content de toi ?
• L'AUTOPORTRAIT... pris de court :
– Oh, Pardon ! J'étais perdu dans mes pensées.
À présent je suis prêt. Alors allons-y !
Donc, pour ce qui est de mes DÉFAUTS...
… heu... heu..., je dois bien y réfléchir... et... heu... heu...
• L'INTRIGUE... plus ou moins satisfaite :
– M'ouais. Ce n'est pas très fouillé comme réplique. Mais enfin, essayons de faire avec. Parce que si j'attends après L'INSPIRATION, on n'est pas prêt de commencer. Surtout qu'elle ne fait même pas partie de la figuration principale.
Bien. Suite à ce premier dérapage, Revenons un tout petit peu en arrière avant d'aller plus loin. Ceci, afin d'éviter de perdre le fil avant le dénouement. Puis, en marmonnant quelque peu :
– Alors, je disais précédemment que,
Hum, que l'Autoportrait essaie de penser un peu plus fort,
Hum, afin de stimuler, hum, tout en attendant,
Hum, c'est alors que, etc.
* Et enfin, Ã l'ensemble de la troupe :
– Surtout pas d'inquiétude les amis ! Je me répète histoire de commencer la mienne pour de bon.
• LES COMMENTAIRES :
– Puisqu'il nous incombe de s'y mettre pour de bon, alors commençons. La PORTE, qui elle a fort bien saisi la situation, se dépêche également
De saisir l'occasion de ne pas louper son entrée. Bien campée sur son seuil, elle résonne sans plus attendre sur un ton excessivement professionnel.
• LA PORTE :
– Toc + toc + toc × 2 !
C’est-à -dire : toc - toc - toc - toc - toc - toc... pour les puristes.
• L'AUTOPORTRAIT... sur le même mode pensif d'avant son entrée loupée :
– ? ? ?… ? ? ?… ? ? ?…
• LES COMMENTAIRES :
– Entre nous, c'est à peine si l'on peut percevoir les cogitations silencieuses de L'AUTOPORTRAIT. Alors la PORTE devrait reprendre calmement et sans sortir de ses charnières.
Juste un peu moins doucement et en plus abrégé pour ne pas trop alourdir le texte. Comme l'a fait le "gendarme" du début. Celui chargé de frapper les trois coups.
Lequel, à sa seule initiative, en a tout de même rajouté une petite dizaine supplémentaire en guise de préambule. Afin que les spectateurs comprennent bien et quittent rapidement le bar pour rejoindre leur fauteuil. Ou de leur strapontin, pour les places à tarif réduit.
• LA PORTE... vexée et reprenant de plus belle :
– Toc12 !
C'est-à -dire, cette fois-ci, la répétition
De ses deux fois trois toc d'en haut + six unités additionnelles.
Ceci, afin de montrer qu'elle est fort capable
De redoubler d'efforts sans peser sur le scénario.
* Puis, Ã qui veut l'entendre :
Et même à ceux qui semblent s'en moquer :
Que l'on m'EXCUSE d'épiloguer ainsi sur mes "toc - toc", etc.
Mais ce n'est vraiment pas agréable de se faire taper dessus.
On se demande bien à quoi peuvent servir les interphones.