Les globe-trottoirs - (... Ã suivre).
UN S.D.F (HIVER 94/95). Encrassé de "jamais" étouffant ses toujours, Il boit sa solitude, Répandant sur la rue vidée de ses amours, Son plein de lassitude. Il recherche un remord, au cœur d'un souvenir Sabré par l'adultère, Coulant vers un destin qui cloue son avenir, Sur sa croix de misère UN S.D.F (HIVER 94/95). Sardonique à vomir, sous sa barbe en armure, Il meurt à chaque injure ! Au fond d'une colère avinée pour survivre, Son hasard veut poursuivre, Maquillant chaque espoir sous un ton qui agresse, Pour leurrer sa détresse. UN S.D.F (HIVER 94/95). Blanc bonnet, bonnet blanc… pour éponger sa peur, Il boit ses jours sans fond. Oubliant dans l'alcool sa vie venue d'ailleurs Qui survit sans raison. Bonnet blanc, blanc bonnet… pour noyer sa douleur, Il a squatté le fond !
- Arteaga | |
Recueil : "Souvenirs d'hiver".
Peu après avoir croisé un SDF et assez longuement discuté avec lui, je me suis investi dans l'humanitaire :
Hiver 1994/1995.
M'occupant de mettre en place une méthode comptable pour mieux encadrer la gestion d'un centre d'Accueil "Emmaüs" pour les demandeurs d'asile, la Croix-Rouge de la Haute-Garonne m'avait confié la gérance d'un accueil d'urgence. Les méthodes sélectives et parfois arbitraires d'accueil des S.D.F dans les abris d'urgence de tous bords ne me plaisaient pas du tout. Elles ressemblaient à de l'humanitaire de simple circonstance. C'est pourquoi, peu à peu, j'ai voulu me défaire de toute contrainte et j'ai imposé ma façon de faire. Ainsi, dans un local adapté pour l'occasion et compartimenté par mes soins, j'ai accueilli dans un schéma très inhabituel qui a quelque peu effrayé les "spécialistes" de la bonne action :
- Des couples,
- Des femmes seules,
- Des hommes seuls ...
... et surtout, les animaux de compagnie de ces SDF -
[ prose associée : Hiver 1994/1995. ]
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« La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie (Edgar Morin) »
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