Durant la période de boulot, on va l'amère. Bien obligé.
Alors durant la période estivale on ne veut pas aller droit dans le mur
Ou aller au diable. Ni même aller à la queue leu leu
Pour rejoindre son poste de travail à la chaîne...
Ou peut-être bien que si.

D'ailleurs l'été on y va, à la queue leu leu.
Pour aller faire trempette dans une grande étendue liquide,
Contenant des substances dissoutes constituées d'ions.
En particulier des ions halogénures et des ions alcalins.

À savoir que le "ion" est un atome portant une charge électrique.


Brrr, ça fait froid dans le dos. Mais ça doit sûrement servir
À recharger nos réserves d'électricité statique, alors pas de panique.

LA PLAGE URBAINE.


Mais laquelle s'étale en deçà d'un trottoir d'un long quai des brumes
Louvoyant au long des "H.L.M ^{bénéficiant d'un financement public partiel}".
C'est-à-dire des logements sociaux pour défavorisés,
Érigés à la place "d'hôtels ^{5 étoiles et quelques}" et lesquels,
Sembleraient un peu trop provocateurs dans ces quartiers.

En bref, cette plage communale est une sorte de rivage
Qui se répand mollement au bord d'un caniveau,
Surplombé d'un long ruban en granite pur
De la « Carrière du Rocher Baron ».
Avec de l'asphalte à forte teneur pétrolifère pour s'allonger,
Au lieu de sable à environ 0,2 mm/0.63 mm le grain.
Ainsi qu'une rigole des eaux usées
Composées d'un mélange d'eau avec des pollutions diverses,
En place de la mer d'une teneur en iode
Variant de 2,25 mg à 2,40 mg par litre dans nos contrées...
Ouf ! Voilà, c'est dit.

LA PLAGE NATIONALE.

Bon sang ! Tout le monde veut y aller, à la mer.
Même si c'est pour s'y entasser comme dans une sortie d'usine.
Comme au début d'une fin de journée à recommencer le lendemain,
Tristement soulignée par sa longue file d'ouvriers
Tirant une gueule longue comme un jour sans "pan bagnat".

Tout est prémédité, dans cette évacuation journalière.
Souvent trop bien agencée et paradoxalement si confuse.
Une sortie bouchonnée par quelques pointeuses
Ayant du mal à écouler ce flot soudain de touristes salariés,
Pressés de retourner vers leurs charentaises fourrées de farniente.
Des vacanciers en devenir.
Le soulagement accroché au verre de pastis
Étoilé de soleil dès que l'été arrive.
En place du demi de bière perlé de condensation hivernale.

À peine le printemps terminé, ils sont déjà ailleurs.
Très loin du quotidien, la prunelle vivement hypnotisée
Par un long dépliant sur les campings de bord de mer.
Une brochure détrônant les "Unes" sur l'homme politique de l'année
Ou les plannings sur les re rediffusions des programmes télé.

Soit dit en passant, on entend rarement quelqu'un dire :


Et pourtant, Il y a bien plus d'espace et de places inoccupées
Que sur le sable hors de prix d'une mer rouge d'insolations.
De celles cuisinant les corps "modèle cachet d'aspirine"
Et imprudemment ébouillantés façon "Écrevisses à la nage".



Ou bien, pour en revenir à nos moutons iodés à 0,06 mg/L,
Plus de surface qu'au bord d'une mer azuréenne étroitement surveillée
Et impudemment située sur les côtes du "Sud à fric".
Là où les gros salaires osent lever le doigt,
Pour se démarquer de ceux venus les regarder vivre
Sur leur yacht grand comme un terrain de camping.

Même plus d'aisance qu'au bord d'une mer longue de 1 150 km,
Pleine de vagues écumantes d'eurodollars venant s'échouer
Sur les rives du plus grand bassin pétrolier du monde
S'étendant de la pointe est de la Turquie à "Oman City".

Mais qu'importe, tout le monde veut aller à la mer et rien qu'à la mer.
Au moins une fois dans sa vie. Même si pour ce faire,
Il faut sérieusement entamer le livret "Ha !".
Même si l'on risque de peler comme un oignon
Et même si elle est noire de monde.

C'est à ces petits riens que l'on peut voir combien le monde change.
Car à l'époque, c'était le contraire. Les anciens d'Asie de l'ouest,
Préféraient l'immensité des vastes étendues océanes,
Aux micros ondes marines surexploitées
Et bien trop vite encombrées par des sédentaires peu aventureux.

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