Je t'ai beaucoup aimée ou seul choix, ton élu!





Combien va-t-il falloir que je te dise
Que pour moi tu comptes,
A tous je le conte,
Tu es la femme, tu es ma marquise.
Le peu, je l'augmente!

Par amour pour toi, je n'ai de fierté.
Toi là, je m'abaisse,
Mon orgueil me laisse,
Mais d'habitude, c'est immérité,
Jamais je n'encaisse.

J'ai pour toi seule décroché la lune,
J'en ai fait cadeau
Porté sur le dos.
C'est du jamais fait pour une autre aucune,
Je n'ai dit fardeau!

Taxé de ton fou, je leur ai souri,
Ils n'ont point aimé
Comme condamnés.
Très fort est l'envie, très cher est le prix
Ils n'ont su rimer!

Miné et sans eau, j'ai eu toujours soif
De ton doux regard
Qui vaut des égards.
Contre intempéries, il me vêt, me coiffe,
Le tout m'a dit gare!

Je ne bois que quand ton ciel est beau,
Me plait tant mon verre,
Il est bleu ou vert.
Je n'entends crapauds, je n'entends corbeaux,
Ne m'atteint revers.

Corps du poème, tu l'es et le restes
Avec hémistiches,
C'est sûr je ne triche,
C'est parfois si clair, ici il s'atteste.
Je te veux trop riche!

Maintenant c'est fait, l'amour ou la mort,
Je n'endure plus
D'être roi perclus.
Lorsque je te perds, me fuient sud et nord.
Seul choix, ton élu!