Une petite fée a atterri
Par un soir de fin d’été
Ses deux ailes fatiguées
D’avoir parcouru bien des vies

Par la fenêtre de mon cœur
Ouverte en grand sur l’amitié
Et comme un miracle initié
Sur mes livres, avec douceur

Elle s’est doucement endormie
Prenant refuge la couverture
Recouvrant de son envergure
Mes pauvres mots endoloris

Et depuis ce jour de septembre
Elle veille sur tous mes romans
Me disant d’y croire en chaque instant
Que le soleil vient même en décembre

Qu’un jour, ce sera mon heure
Mon labeur prendra son envol
A l’ombre des fleurs folles
Elle guidera mes ardeurs

Elle me murmure à l’oreille
Des mots qui me font tant de bien
Qui donnent la force au quotidien
Me prodiguant ses bons conseils

C’est une fée peu ordinaire
A rendre jaloux le monde entier
Elle est si belle que sa beauté
Illumine mes nuits d’enfer

Lorsque l’insomnie me guette
Que les doutes se font trop bruyants
Quand mes angoisses prennent le devant
Elle me chante ses chansonnettes

Et au matin, comme par magie
Tous mes tourments ont disparu
Et l’écriture prend le dessus
Sous ses grands yeux de poésie

Une petite fée a atterri
Par la fenêtre de mon cœur
Offerte avec tant de douceur
Que j’en suis oui, tout attendri.

Loïk Perrin