C’était une de ces journées, où les talons,
S’imprimaient subtilement, aux surfaces
Des trottoirs engourdis et des rues
Comme d’invisibles pensées égarées
La ville m’accompagnait en présence
De ces fantômes agités dans l’onde
Leurs parfums traînaient comme un long hiver
S’étirant sur d’indociles prières
C’était comme un vent de tempête
Qui traverse le corps et l’âme
S’arrimant en mon ventre rempli
Du ton rapide de mes angoisses
J’avais le tournis, j’avais des envies
D’évasion de ces passants d’augure
J’ai poussé tous mes cris contre les murs
Piétinant mon émoi, tout innocent.
----------------
sylvianni