Plume d'or Inscrit le: 3/11/2015 De: |
JE DEMANDE PARDON. De plus en plus nos hommes politiques, de moins en moins courageux, présentent nos excuses pour tout et rien. Assumer l'histoire ce n'est pas s'en excuser, ou déboulonner des statues, ou nous faire croire qu'Agatha Christie a écrit les dix petits indiens, et j'en passe. Vais-je demander tous les jours aux allemands de s'excuser pour Hitler. Non. Cette histoire, comme la notre, a été écrite pas d'autres et les nouvelles générations d'Allemands n'en sont pas responsables. Alors un peu agacé j'ai écrit ce petit texte qui vaut ce qu'il vaut et qui n'engage que moi bien sûr.
J'en profite pour remercier ceux qui prennent le temps de me lire. Ca fait toujours plaisir mais je n'aime pas faire remonter mes textes en y apposant des commentaires. Amitiés. Fil.
JE DEMANDE PARDON.
Aux peuples de la terre (et à mon innocence Dont je fais l’abandon), Français, parfait coupable et prêt à la sentence Je demande pardon.
Pour notre liberté, volée un jour en France Au roi guillotiné, Et qui nous concéda par sa noble souffrance La belle destiné :
Au princes, aux seigneurs, aux reines de tous trônes, Même au roi sans blason, A leurs curés, et leurs laquais jusqu’à leurs bonnes, Je demande pardon.
Pour ces guerres perdues, malgré notre présence, Qui font rire à London Pour ces guerres perdues, la faute à notre absence, Je demande pardon.
Pour la fleur chapardée, que l’amoureux épluche : Au vrai, au faux bourdon, A l’essaim gigantesque, à la petite ruche, Je demande pardon
A ceux qui croient en dieu, quand moi je crois en l’homme J’implore la pitié De « pardon » j’en rajoute un de plus à la somme Pour être amnistié.
Des pardons en veux tu ? Par paquets je les livre Des milles de remords Si on trouve que j’ai l’impudence de vivre, Alors pardon aux morts
On dit « chose avouée à moitié pardonnée », Donc, sincère, je veux, Pour un pardon entier, langue sept fois tournée, Doubler tous mes aveux.
Mon repentir actif peut vous servir d’exemple Donc comme un papillon Suivez le beau chemin éclairé par la lampe De ma rédemption.
Aux procureurs qui ont, contre moi, tant de plaintes, Et qui, sur le cordon, De leur plus vieux pendu déposent mes empreintes, Je demande pardon.
Mais quand j’essuie mes pieds aux tapis de l’histoire, Comme monsieur Macron, J’ajoute à mon pays un nouveau jour sans gloire ! J’en demande pardon.
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