Asocial à en mourir.
« En fait, un journal intime, c'est fait pour être lu :
On le cache mal en espérant que quelqu'un le trouvera (Agnès Desharte) »
Quelques bribes sur ce duo de géniteurs insensibles et distants. Couple composé d'un immigré espagnol et d'une "française", fille d'immigrés espagnols. Tous deux devenus parents, par simple intérêt personnel à chacun. Sachant que souvent mis à l'écart, le vieil Arteaga d'aujourd'hui, ne sait toujours que très, très peu de choses sur leur vie antérieure à son âge de raison ou plutôt, d'irraison.
Qui suis-je autre qu'un fou, le douloureux témoin D'un rachat soudoyant mes libertés intègres ? Alors je fuis ma vie, l'exil au bout du poing, Refusant d'aborder le havre de vos pègres. Selon ma vérité je suis cette fusion, D'un carbone adouci par le fer de mes pleurs, Un désaccord grinçant sur votre diapason, Ne voulant plus valser sur vos rythmes trompeurs. Selon vos déraisons je dois semer les foudres Et ruiner mon destin sous vos dons métalliques, Protéger les "trop" grands mettant le feu aux poudres, Avant de se cacher sous leurs lois hystériques. Je ne veux plus rien voir et pourtant j'ai l'envie D'éclabousser mes yeux du pastel des amours, Mais j'ai gâché trop tôt les levers de ma vie Et je peins à présent le couchant de mes jours.
- Arteaga. |
Recueil : "MA VIE, mon combat".
• Page 01 : Asocial à en mourir.
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« La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie (Edgar Morin) »
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