Les murs sont blancs,
Les murs sont les heures, la lumière,
Le rectangle végétal pour des mots, des pensées,
Mémoire dégoulinant d'aplat et d'orthographe,
Les murs sont cérébraux,
Immunisé contre les nuits qui vendent du sommeil
Pour le parfum sublime des tilleuls,
Pour un moment
Les murs sont
Le front sur lequel la lune renonce à l'or
Et marche nue sur la place où hier
Nous vendions nos joies et nos espoirs pour une cigarette.
J'écris sur les murs,
Sur la rétine des portes laissées ouvertes pour l'éternité,
J'écris aux murs aveugles,
Au plafond auquel pend le pendule
Diviser l'air entre être et croire.
Les murs sont blancs,
Les murs sont les ossements de baleine blanche qui ne pouvaient pas voler,
Les murs sont les dents
Avec lequel nous mordons le pain du matin,
Les lèvres qu'on embrasse
Les chevilles de la mort
Quand il marche légèrement en sachant que nous dormons dans l'herbe.
Ou s'appuyer contre les murs sur lesquels
Les lierres bleu de l'amour monte de nos cœurs...
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