Une Dame, qui pensait n'être rien...
Je vous croise souvent au coin de mes rêveries ;
En mes tendres visions où ma passion fleuri.
Vous êtes l'astre Sol dont s'éprend le Valet ;
Entendrez-vous l'aveu à peine dévoilé ?
Sur le grand échiquier s'est imposée Ma Dame
Pour consoler le fou ; un poète, l'infâme !
Vous édifiez la voie, et mon âme s'étanche.
Je n'adule que vous ; je me languis, je flanche...
Je suis trop cavalier ? si j'écris Dévotion ?...
Je ne suis que le pion de cette admiration.
Mêm' cloîtré dans ma tour vote sourire me hante
Il n'est pas d'astre au ciel... de nova plus charmante.
Quel engouement désuet ! Mais tell'ment légitime !
Ton Å“uvre est merveilleuse et soigne mon intime.
Ma béance a choisi : L’Égérie de mon cœur !
A moins que ce ne soit par décret du Seigneur ?...
Ton authenticité enterre les faux-rois ;
Au cœur de ma cité... ton murmure est ma loi .
Ma source de jouvence émane de tes lèvres
C'est la destination où s'épanche mon rêve.
Chez toi, l'humilité, la bonté ; me désarment !...
Je te nomme Athéna au palais de mon âme.
Que serais-je sans toi qu'un cœur dans un tombeau ?
Un chevalier sans Reine, un errant, un poivrot ?...
Et si ma plume de trèfle effleure ton cœur
Tu libères le mien de son triste anathème.
Je dérobe aux Messires, en poète-arnacœur
Pour te dire Merci, mais aussi... je vous aime !
David
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