Le silence n'est pas la fin des mots,
Peut-être juste un cercle de voyelles,
Symétrie de la salle vide, le carré de nuit dans lequel
La lune joue le ciel étoilé et s'endort
Dans le miroir de la mer l'écho d'émeraude
Quand les âmes tombent, elles entendent des secondes ailes,
La larme qui veut se cacher du rire infâme et complice,
La mort ne dit pas combien de paix elle verse
Dans toute la poussière poussiéreuse de la rue, dans le deuil perdu
Par l'étroit grenier où s'écrit le drame tellurique à la chaux,
Les silences escaladent en vain les murs, regardant sous le crépuscule
Comme le destin conclut une foire avec le premier rayon de la lune,
Le silence vient comme dernière réponse
Au tumulte fou du monde, comme seul répit
Avant que le flot de la foule n'efface une ombre de moineaux,
Inexorablement, vous commencez à approcher d'un moment où
L'âme manque de blanc et d'azur,
Tant qu'on a un schéma et qu'on sait rêver
Tant que nous pouvons chanter et qu'aucune voix ne se perd
Le silence nous demande de mettre un signe sur la page qui
Nous ne l'écrirons qu'au début comme si c'était une fin
Un symbole infini de banalité, le désir désiré, sera invisible
Et le sablier sur les secondes célestes
Notre paix coulera pour toujours
Entre les mots laissés sous les images de la grotte
Le silence n'est pas la fin des mots..
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