Le vent qui souffle fait d'autant voler les gens...
Que le vent souffle encore un peu,
Le cerf volant se met en place !
Comme un enfant j’aime ce jeu
Et ne veux point qu’on me remplace
Quand en pompier je pare au feu.
Le vent d’autan souffle en tempête
Et mon engin s’affole au ciel.
Il fait des tours et se la pète
En négligeant l’ordre officiel.
Ce vent est fou, je le répète !
Pendant ce temps se fait rôtir
Un bon poulet tout près de l’âtre.
Je me sens prêt à engloutir
Un bon quartier dans ce théâtre.
Gardons l’aplomb pour aboutir !
L’aïeul se tient près de la broche,
C’est lui qui fait tourner l’outil.
Mamy de lui est toute proche,
Lui dit son mot toujours subtil.
Oui ma famille est sans reproche !
La table est mise et le couvert
Met les amis en appétence
Car le logis aux preux ouvert
Dit des logeurs la compétence
Pour mettre une âme à découvert.
Voyez ! Vous tous où sont la grâce
La bonhomie et la douceur.
Le fait de faire à l’autre place
Pour le tenir près de son cœur
Sans présenter un froid Palace.
Et si demain le vent s’en va
C’est bien le spleen qui nous menace.
Que l’Armagnac ou le Calva
Soient les potions de goût tenace
Qui du coi font une Diva !