Les planeurs
D'immenses oiseaux blancs ont survolé la terre,
Promesse de bonheur, messagers du printemps ;
Leurs ailes sans limite ont fui les contretemps,
Et parcouru le ciel en ignorant la guerre.
Sur notre sol ingrat, résonne le tonnerre
De conflits inhumains mais dans le même temps,
Les tourbillons légers ont voltigé longtemps
Au-dessus de la peine en archanges de verre.
C'est le moment des fleurs, des bouquets merveilleux,
De l'âme qui découvre un amour périlleux,
Et pourtant nous tremblons et nous versons des larmes !
Que la paix nous revienne et qu'elle règne enfin
Dans tous les cœurs dolents, que s'effacent les armes,
Et que cette saison puisse chanter sans fin.