Il y a des gens auxquels il ne faut pas penser,
Ceux qui lisent dans vos yeux, des raisons de se croire
Supérieurs,
Ceux qui lisent la nature humaine comme une carte
Où s’orienter,
Ceux qui sont plus fiers que des paons, faisant la cour,

Il y a des gens auxquels penser est une impasse,
Ils dirigent des villes, des émissions, des aérodromes,
Ils dirigent des industries, des banques, des maisons
De couture,
Il faut les éviter comme on évite un chien porteur de la rage.

Mais il y a des gens auxquels on peut penser,
Des amis qui gardent vos moutons, comme des timbres précieux,
Des sœurs qui viennent du Texas pour vous dire « Hello »
Des compagnons perdus qui sous les tonneaux
racontent leurs vies.

Des entraineurs de football en quête de victoires,
Des éléphants marchant sous le soleil en mal d’eau ou de fleuve,
Des chouettes insomniaques sur leurs branches immobiles,
Puis Mozart et Sibelius, Ou Duke Ellington et son piano.
Ce sont des gens qui ont un cœur en laine, ou en chocolat,
Heureusement, Ils sont là,
Il y a des gens qui pensent comme vous aux étoiles filantes.