Faut-il que, lentement, mes souvenirs s’enlisent
Dans l’ombre délétère et le flou du néant,
Comme le sable blanc que l’écume tamise
Laissant couler l’oubli, comme coule le sang ?
Faut-il que, lentement, s’effacent les images,
Les larmes, les secrets, tout comme les serments
Et que l’écho muet emporte, en son sillage,
Les rires de jadis, les voix que j’aimais tant ?
Faut-il que, lentement, s’épuise ma mémoire,
Comme la neige fond sous le Disque Divin
Et que les maux d’hier, que courtisait l’espoir,
Cèdent au temps perdu abolissant demain ?
Faut-il que, lentement, ma vérité vacille,
Comme un rêve déçu emporté par le vent ?
Faut-il que, lentement, ma branche se fendille
Et cède sous les coups de la hache du temps ?
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)