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Mer amère. Presque nue, elle dansait, sous une lune espiègle, Couverte de gris-gris, au bord d’une falaise, Dans un cercle lichen, de sel et puis de seigle. Aux sirènes, parlait, des cotes irlandaises. Et savait d’Avalon, les histoires secrètes, Puis les chemins du feu, hérités des Fir bolgs. Je me suis qu’en jours-nuits qui du passé regrette Et j’en recherche enfin ne fut-ce qu’une obole. Me reviennent souvent, en d’étranges torpeurs, La douceur de sa peau, mélusine du nord, Et ce lit goémon, aux étranges saveurs, Le roux de ses cheveux, la blancheur de son corps. Gerçure des rochers que cette mer obsède, L’eau, le sel et le vent, taillèrent dans la pierre, Ces gargouilles, sans cri, que mouettes possèdent, Improbables nichoirs, sinistre cimetière, Pour un fou de bassan, au crâne qui ricane, Cynique et presque blanc, les orbites si noires, Il se rit des embruns, léché par quelques lames. Je lui trouve, parfois, un effet de miroir.
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