Plume de platine Inscrit le: 17/11/2021 De: Marseille |
Le Périgord noir PÉRIGORD NOIR
Qu’il me plait à revoir ces belles citadelles, Dont les murs séculiers ont abrité les rois ; Des seigneurs belliqueux, de gentes demoiselles, Et de preux chevaliers montant leurs palefrois.
De fastueux châteaux hantent les belvédères, Dispensent la grandeur de ces lustres d‘antan, Nobles confessions, aux temps dépositaires De siècles dont l’histoire ancre un pouvoir patent.
Sculptures et jardins, remarquables richesses, Rarescente atmosphère ourlée au fil du temps, Siège des baronnies, des contes, des duchesses, Aux somptueux décors dont le linéament
Évoque avec grandeur le cultisme des âges. Du haut de leurs donjons, des ajours géminés Ravissent l’œil séduit aux gothiques ouvrages : Mémoire et harmonie, trésors enracinés.
Aux chambres de verdure où fiers s’épanouissent Les sillons cristallins d’abondants tracés d’eau, S’affirment d’élégance, et sur leur parcours glissent, Des gabares pochant l’onde tel un tableau.
Les époques, sans fin, soudées à l’héraldique, Propices au flâneur s’énamourant pour l’art, Sont quintessenciées ; le domisme magique Rappelle un Moyen-Âge adulant le regard.
Ô féeriques manoirs et splendides bastides, Places fortes bâties aux éperons rocheux ; Villages médiévaux, aux lignes impavides : Tout atteste d’une âme au passé orgueilleux.
Les balustres moulés aux nombreuses terrasses, Coiffent en symétrie de vétustes arceaux S’ouvrant sur ces joyaux dont les murs coriaces, Défient, dans l’apparat, aux siècles les assauts.
Sertis dans leurs écrins, de lustre et d’élégances, A l’étape obligée aux traces du passé, Ces ouvrages soumis plaident nos déférences, Afin que de l’oubli, leur sceau ne soit chassé.
Car le Périgord noir est lieu d’un patrimoine, De grottes et abris, gouffres et cavités, Refuges souterrains d’une envergure idoine, Parsemés de cristaux dans la roche, incrustés.
Fines stalactites, draperies translucides, L’œil est aiguillonné par tant d’émotion… Et quatre cent mille ans de visions splendides, Dotent les parois de fresques d’exception.
Mammouths, aurochs, chevaux, ours, bouquetins et rennes, Constituent un trésor du magdalénien, Célébrant l’art rupestre, aux formes souveraines, Fastes de rêverie qui épousent l’ancien.
La grotte de Lascaux, en vallée de Vézère, Sanctuaire discret aux vestiges troublants, Paré de préhistoire, et que le Temps vénère, Assigne la grandeur aux décors rutilants.
Puis celle de Villars, aux coulées de calcites, Concrétions brodant le site naturel, Permettant d’admirer d’altières stalagmites, Dont l’étrange beauté ajoute au solennel…
Et mon âme d’enfant vogue sur la Dordogne, Glissant nonchalamment en son lit séducteur, Dans le calme apaisant, dont la seule besogne, Est d’écouler ses eaux avec charme et lenteur.
ANDRÉ _________________________
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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)
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