Re: Solitude pour moi...
Bonjour ERDREK,
Le poète qui prétend ne pas écrire pour lui, mais seulement pour les autres se place au niveau d’un surhomme. Nous écrivons d’abord pour nous, et c’est sans doute une bonne chose que d’en être conscient si l’on cherche à être sincère. La question est ensuite de savoir si l’on écrit surtout pour nous. Un poème est aussi un cadeau que nous offrons à nos lecteurs. Pour que le partage présente un intérêt, il ne suffit pas de décrire, il faut – dans l’idéal – avoir dépassé notre état d’âme, et il faut être capable de le regarder avec recul.
Je crois que pour échapper à cet état de spleen il nous faut être à la fois totalement immergé dans notre état d’âme, et en même temps extérieur à celui-ci. Je pense que nous devons exorciser ces petites névroses qui nous tombent dessus un jour ou l'autre.
Personne n'est à l'abri. Pour s'extraire de ces angoisses et de ces entraves personnelles, écrire pour soi et pour les autres implique d'apprendre à s'extraire de son moi pour penser et agir depuis une posture pour répondre au besoin fort légitime de nos lecteurs d'être nourris de poèmes, d'idées et d'émotions de qualité. Ce qui a toujours été le cas, chez toi, dans chacune de tes œuvres appréciées comme en témoignent les nombreux commentaires qui te sont adressés.
- "Il n'y a plus de solitude là où est la poésie" (Charles Ferdinand RAMUZ)
kendine iyi bak.
CARPE DIEM
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)
