Le saule esseulé sur la berge silencieuse
Ses rameaux si tremblants caressés de frissons
Susurre aux nymphéas dans son adresse anxieuse
Ce que l'étang stagnant d’attente offre en leçons
Patience infinie répandue dans la nature
L’ordonnance d’un homme est de troubler les eaux
Pour un reflet rapide où s’efface en fêlure
Un visage frêle aux blessures d’âge et d’os
Parades des prairies dans leurs diaprures vives
Lances de ces futaies d'arbres aux bouts des branches
Affrontant d’amples ciels qui protègent les rives
Pour qu'un saule isolé sur des nymphéas penche
Semblable Ă des rideaux de constellations, voiles,
Pour l’homme qui s’effraie des immensités diurnes
Avant que la nuit fasse étincelles d’étoiles
DĂ©robant des visions comme cauchemars d'urnes
Qui sont recueils cendrés d'où par cheminées d’âmes
Montent des fantômes privés de cimetières
Leur tristesse est errante et blesse ainsi que lames
Nymphes brûlées laissant ces saules solitaires