J'ai encore le regret de cet élan premier,
Coulé par le fond sous le feu de mes ironies détonantes.
J'ai mal et en deçà de mes vains saccages sentimentaux
Et le rappel de ton sourire blessé
A réveillé ce qu'il peut rester d'intact au fond de moi.
Il me revient, pour provoquer en mes émotions
Désertées par ce virtuel premier baiser merveilleux,
Le brûlant désir de revenir vers nous.
Alors, en cet instant de rêve indomptable,
J'ai désarmé la frégate de mes aventures perdues.
Je suis venu m'échouer sur ces remords,
L'oubli sabordé par l'utopique espoir de ton pardon écorché.
Aujourd'hui, je me condamne.
Aux pieds de ton souvenir, je pleure, repenti.
Conscient que le respect de ton premier baiser immaculé,
Aurait pu être la source de mes bonheurs devenus anorexiques.
Il aurait pu être l'inspiration de mes besoins d'amours vraies,
Depuis lors estropiées par mes rejets acides....
... si je n'avais pas mutilé tes promesses,
Lorsqu'elles ont voulu s'enlacer à mes sentiments acérés.
Si j'avais cru en toi,
Si j'avais voulu en moi,
Si j'avais cru en nous !
- Arteaga.