Il ne s'agit pas là de crier haro sur ceux qui veulent manger sans rougir.
Mais il ne faudrait pas trop profiter de ces moments festifs,
Pour ne penser qu'à ça et pour certains, rien qu'à ça.
Je ne critique pas la Feria en tant que tradition à pérenniser.
Je suis moi-même espagnol au nom de mes aïeux,
De mon père, de ma mère et plus précisément,
Beaucoup plus "cheveu dans la soupe" au nom du St esprit.
Puisque je n'étais pas du tout espéré, encore moins voulu
Et pas vraiment accueilli. Mais là n'est pas la question.
Ce que je veux dire c'est que pour valider le contrat,
Lors du recrutement des organisateurs de Feria,
La référence "inspiration" devrait être obligatoire sur leur CV.
Cela dit, si d'un coup de baguette magique on faisait disparaître
Tous les stands ayant un étroit rapport avec l'énorme beuverie
Et la grande bouffe, il ne resterait pas grand-chose dans les allées.
Juste deux ou trois marchands de ballons en nylon métallisé,
Environ 163 kilos de camelots en "Contrat à Durée Épisodique".
Des exportateurs de vrais bijoux asiatiques en toc,
Quelques vendeurs à la sauvette de "castoreño"...
... chapeau de picador à larges bords, en feutre de castor
Très épais et orné d’un pompon de couleur :
Chez "castoreño" Y'a tout c'qui faut, coutils
Et beaux chapeaux... etc.
Autant de vendeuses de larges robes ibériques,
Que ne porterait pas une Espagnole digne de ce nom...
... et encore moins un macho Castillan).
Des orchestres de CD à plus de 500 décibels la paire,
Trois marchands de colliers en coquillages de la mère Taïwan,
Quelques marchands de livres sur la tauromachie et point barre.
C'est justement ce que j'ai fait. Je me suis barré !
Toutefois, les maires de ces villes saisonnièrement désertées
Et soucieux d'investir dans le tourisme ponctuel à tout prix,
Devraient se la poser ma question, sur cette référence "inspiration"
Qui devrait être obligatoire sur le CV de ces promoteurs de Feria.
Ce serait pourtant bien de voir de nouvelles générations
Attirées par l'art de jadis et qui s'investissent sans compter
Dans le spectacle de rue. Mais ce serait pour un maigre salaire
Faisant pâle figure devant les retombées économiques engrangées
Par les communes de ces "Ferias" industrialisées.