_Triptyque _







Fragment d'un vieux film

le soupçon
son aigu séquestre ce visage de femme

et cette robe qui ne s'épuise

soit enfui le blanc...

il gagne les graves énigmes
qu'il emplira par-delà l'écran

une surgie lumineuse élonge un cône
une stature
y vient épandre son ombre et l'éteint
dans l'épaisse seconde de sa fixité

évocatrices de sextants
droites et arcures se rencontrent anthraciteuses

à même un sol ainsi parcellé
lente progresse une encre qui silhouette

une soucoupe érige luire retrouvé par le verre

de degré en degré l'escalier
grandit sa lactescence
jusqu'à ce que soit absorbée l'allure humaine

et vague la femme
à l'ouverture déscrupulée d'une porte

un chevet claire
de ce qui atteint son chêne

les arcanes de l'ingestion
ne retiennent pas longtemps les yeux
qui se lèvent sur l'expectant apporteur

et cette robe merveillée cascatelle

formules et fiances fluent
le lendemain accapare la dérive

et la surface échappe le blanc
où ses parcoureuses équerres n'ont pas d'empire







Plongée

après la passion de pluie
la lucarne muée en lumière
se coule sur le mur

ses angles frémissants et confus
atteignent à la forme
qui reproduit
et comprend le losange de bois
dans lequel se fichait un songe de poisson

où l'oeil
dimensionnait la chambre
se voit un voyage à la recherche de la mer

ces étapes de serrures
en soupir de brésil

ce papier floral
qui va carrelant son renseignement de céladon

et s'éteindre a la vigueur
de la nage restituée
aux cimes hauturières







Immersion

fluèrent
le long des réticences corporelles
avec le ressaut des vaisseaux
disparurent
attiédies incolores les foisons qui se succédaient
hors la pièce

le carrellement par intervalle refleuri
luit la corolle gouttelée de l'incueillable

le linge
ses plis paroxystiques
dévolus à la sujétion du noir

toute vêture
s'effluve

où flouait la mirance
abrogatif un ovale de buée
entérine l'absence

et du rideau les ondes
qui propulsent laits d'enfances
coquillages poissons astéries
élucident l'escapade plurielle de l'être




Tradescantia  

Bonjour Tradescantia,

De superbes images poétiques aux vagues mouvementées surréalistes dont tu es friand !

C'est très émouvant!



Belle journée cher ami poète !
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Bonjour,


Ce fragment d'un vieux film, et la fiction prévaut, et le poison se confond avec l'élixir, et le poisson renoue avec la mer à la faveur de la lucarne de pluie, et l'être illumine son escapade parmi les coquillages et les astéries...

À vous qui avez trouvé un peu de temps pour vous approcher du triptyque, pour en lire quelque chose, pour déposer les mots de vos sensations, Gratitude ! ...

La journée vous soit tenace sentiment d'évasion ! ...


Tradescantia