Oyez donc le professeur de l'être...
Combien sont dépassés par les évènements,
A se tordre les doigts devant tant de tourments ?
Certains cherchent la paix pour vivre en la mollesse
Quand d’autres, trublions, parlent, las, sans noblesse.
Est-il un paradis qui soit à la portée
Du plus petit Péquin d’âme peu supportée ?
-Est-ce là le sujet qui fait la bonne entente,
-L’harmonie sans bémol où la foule est contente ?
-Espérer que l’Éden soit l’unique recoin
-Où l’on prend du bon temps en faisant peu de foin
-Voilà qui permet tout, y compris la débauche,
-Où pôle emploi camoufle au Monde toute embauche.
Savez-vous cher Ami d’où me vient ce savoir ?
Hé bien, d’un château fort et non d’un vieux lavoir !
J’eus jadis pour duègne une forte personne
Dont j’appris la culture en antienne qui sonne.
Des Grecs et des Romains, aussi des Béotiens
J’assimilai les us tels les bons paroissiens
-Je vous reconnais là , de fort belle prestance,
-Ayant pour ambition qu’aucun être ne tance.
-Vantez l’aménité et puis l’abnégation,
-Le retrait de l’ego devant l’allégation.
-Proférer avec force un horrible mensonge
-Permet d’avoir raison sans besoin de rallonge.
Au diable les rhéteurs et les gens appliqués
Et les raisonnements plus ou moins fabriqués.
Laissons l’écervelé parler d’outrecuidance
Sans jamais nous livrer plus sobre confidence.
Je m’aigris chaque jour d’un régime exigeant
Que mes pairs ripailleurs trouvent peu ménageant.
-Buvez donc le calice où foisonnent les vices
-Et clamez aux chalands qui pleurent des sévices
-Que le temps du fouet est sorti de nos mœurs
-Qu’aujourd’hui le salut se plait dans les rumeurs.
-Donnez moins de leçons mais frimez dans l’exemple
-Qui saura rebuter les gardiens du vieux temple.