Les fous s'accrochent à la clôture de l'hôpital,
je regarde au-delÃ
Ils attendent que je passe
Pour qu'ils puissent parler
Pour me donner le monologue des syllabes
Ils n'ont plus d'ombres
Ou cadence.
Ils me supplient de chercher
Un arbre astral à écorce de tilleul,
Ou montrez-leur comment le vent se lève
Quand ils pleurent pour des ailes - battus aux fenêtres
Quand ils veulent voler
Quitter,
Pour grimper plus haut
De la normalité avec laquelle
Nous les étudions
Admettre l'utopie
Que nous leur rendions la raison
Comme un miroir fêlé.
Je regarde à travers,
Ils sont heureux!
Riant avec des larmes
Lourd et amer,
Parce qu'ils n'ont plus le masque
Pas même pour l'âme
Ils sont vides et nus,
C'est pourquoi les mots ne s'arrêtent pas,
Comme un flot de feuilles qui tombent,
Il essaie de me couvrir.
Les fous rêvent de peupliers
grandir lentement
Peut-être un jour
Ils toucheront au moins
Les lèvres de la lune...
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