Ils sont nés sans le demander, pas pour ses raisons,
Qu'ils soient victimes du Napalm
Pas pour des cieux où les balles sont leurs seuls horizons
Simples enfants du Viêt-Nam
Terres ravagées où seules poussent les douilles
Là où sur les champs seul poussent des dépouilles
Pas pour pleurer des larmes de métal au milieu des décombres
Pas pour voir sous les fumées d’essences gélifiées, sa mère n’être qu’un nombre
Leurs larmes, des boulets.
Ils sont partis sans vraiment en comprendre la raison
Combattants enfants de Somalie
Biberonnés d’idéologies d’hommes aux idées de mortes saisons
Bercés dans un landau d’anomalies
Guerres sans fins, squelettes aux fusils symptomatiques à la main
Pour eux, un grain de riz c’est les champs Elysées, c’est Paris
Guerre de la faim, obsolètes, futiles rêves symphoniques sans demain
Pour eux, leur pays est une bouche infestée de carries
Et ils ne se demandent même pas pourquoi ils sont lÃ
L'aube, leur horizon, n’est qu’une certitude, un glas
Leurs armes, des jouets.
Ils survivent comme des condamnés à la pendaison
Ils ont dix ans et le visages cagoulés
Ils ne veulent que défendre leurs maisons
Leurs rues sont des goulets
Jetant des pierres sur des blindés anglais
A Belfast ils ne poussent que des pierres
A quinze ans, déjà les mains sanglées
A Derry, on ne croit plus aux prières
Leurs armes, des espoirs cloués.
Ils sont à peine enfants, on leur demande d’êtres des hommes
Ils ont seulement neuf ans, on leur demande d’êtres des adultes
Ils ont seulement onze ans, on leur donne des fusils de chrome
Ils ont damné leurs innocences pours leurs vanités et leurs cultes
Ils voudraient avoir douze ans et pouvoir jouer au ballon
Ils portent des Kalachnikov comme des écharpes
Mais ils sont tombés comme des soldats de plomb
Et leur dernière musique n’est pas le son de la harpe
Leurs larmes ne sont que des échos .
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann