J'écoute le vent, et sa chanson ....
mon coeur se souvient des feuilles...
encore un automne sans toi qui s'effeuille ...
je vais et je viens, au gré des mortes saisons.

La sérénade de Schubert comme une nostalgie...
je m'émeus à chaque note, tremble un peu...
je te vois, je me rappelle au beau de mes yeux....
à quel point j'ai aimé Dieu sait mon âme affaiblie...

Les scènes se colorent en sépia....
les teintes du jour, le soleil sans éclat...
un seul être vous manque, et vous manquera...
ici c'est dépeuplé, depuis toi, loin de tes bras.

Les arbres se laissent bercer d'insouciance ...
mais est-ce la brise qui lui donne cette envie ...
caressant le temps de sa transparence...
la fraîcheur de novembre en brumes assoupies.

Les mois s'enfilent comme des perles ....
sur la corde raide de ma vie en funambule...
ma tristesse en équilibre touche le ciel...
les nuages portent mes peines à lune de fiel....

Où es-tu ...dans mes pensées encore...
encore et toujours ...les mortes saisons ...
j'écoute le vent, et sa douce chanson...
se berce mélancolie......ton amour est mort.

Isabelle le 15 novembre 2022

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