... et CONSÉQUENCES (suite).
A l'époque de mes 15, 16 ans, dans les années 1964 - 1965,
Le terme de femme "cougar" n'existait pas encore.
Mais certaines dames de mon époque et de mon entourage,
Se comportaient comme ces femmes d'âge mûr
Aimant les hommes beaucoup, beaucoup plus jeunes qu'elle.
Trop confiant en ces clins d'œil quadragénaires,
Je m'étais laissé engluer dans le miel de ces amours matures,
Lesquelles voulaient se rajeunir au travers de ma primeur candide.
Je n'avais encore jamais embrassé l'amour vierge,
Que j'apprenais déjà la maîtrise des amours renouvelables.
Celle des passions boulimiques, exécutées à la hâte
Sous des draps de désirs dénudés de sincérité sentimentale.
Je me soûlais d'amours extrêmes. Avec inconscience.
Avant d'avoir pu simplement me griser d'amour premier.
J'ai voulu exiger, avant de cueillir.
J'ai pu jeter, avant de me souvenir.
J'ai su faire mal, avant de savoir caresser.
Ah, ces premiers désirs d'amours adolescentes, détournés aux âges
Chiffonnés par le sot désir de fasciner son entourage.
Pour satisfaire ses camarades de classe,
Désireux de ressentir l'émotion libertine à travers vous.
Pour goûter l'impression de savoir manœuvrer ses attirances charnelles.
Ces premières amours insolentes, aux âges de tout petit homme
Se rehaussant sur des volontés prétentieuses.
Aux âges de ces plaisirs maladroits où l'on désillusionne le rêve,
En saccageant la poésie enchanteresse du vrai premier baiser.
Ces premières émotions innocentes, fébrilement offertes
Et que l'on désarticule en ne voulant pas aimer tel qu'on le ressent.
En forçant le rêve encore chaste.
En déformant ce tout premier élan.
Simplement pour montrer aux copains.
Juste pour jouer au "grand"
Et se leurrer de savoir aimer vraiment.
- Arteaga.