Dans ce sombre corridor obscur et étroit,
Un homme s'avance craintif et silencieux,
Sous les huées de la foule, des tribains sentencieux,
Qui crient à mort le vulgaire hors la loi.
On l'attache prestement, on lui bande les yeux,
Mais d'une certaine manière c'est ainsi beaucoup mieux,
Les assoifés de sang, les exaltés de la race,
Ils ne valent pas la peine qu'on les regarde en face.
Assis sur la chaise, voilà l'instant fatal,
Il a mal, il crie, il exhale des râles,
Quelques secondes puis dans le silence il se noie,
L'éclair le secoue, l'inonde et le foudroie.
Justice est faite ils rentrent chez eux,
Jusqu'au prochain spectacle, au prochain malheureux,
Mais au fait cet homme dont je vous parlais à l'instant,
Personne ne le saura jamais il était innocent.
----------------
Et à travers ces quelques vers, me montrer à toi ouvert et sincère