C'est une guerre déclarée à cette partie du monde
Qui entretient ses rancœurs
Dans des incompréhensions quotidiennes.
C'est la fin d'un isolé, à l'intérieur désertifié.
C'est le dernier souffle d'un exilé.
Celui d'un paria volontaire, tout recroquevillé
Dans sa peur d'écorcher ses amours retenues
Aux épines d'une indifférence
Scrupuleusement reconstruite nuit après nuit.
Un expulsé de la tendresse,
Lové dans une froideur calculée.
C'est une glaciation
Imposée par un auto-conditionnement originel.
Primitif. Barbare. Incontournable…
Et pourtant, j'ai toujours aimé le monde,
La société, les gens. Mais en silence.
J'ai voulu vivre cette vie que mes parents
Avaient très vite effacée de mes espoirs.
Je voulais,
Mais je ne pouvais rien.
Pas sans moi.
- Arteaga.