L'âme du boudoir.
Dans le boudoir, peinture de STEVENS.
Jetant un éclat de lumière
Sur une athénienne enchâssée
De multiples joailleries,
Un rai, violant l’intimité
De confidences murmurées,
Dans le boudoir s’est invité.
Du jasmin et des roses
Diffusent la flagrance poudrée
D’une suave ambiance orientale,
Offrant une touche pastel
A une table juponnée,
Sur le devant de la croisée.
Figés dans un cadre, accrochés
Sur le mur ocré, des tableaux
Représentant de vieux portraits
Se dévoilent aux regards curieux
Et clandestins, sans qu’un sourcil
Ne soit levé et un mot dit.
Dans ce précieux salon affable,
Sur la bergère s’est égarée
La mantille baignée de larmes
D’une amie blessée par la vie,
Empreintes désolées, chagrines,
D’un pan de vie insupportable.
Et quand se retire le jour
Dans le silence du reposoir,
Le temps se suspend, fragile.
Les mots se sont tétanisés
Sur les murs habillés de frises
Planent les amours clandestines.
Dans le boudoir j’ai refermé
Les persiennes sur le jardin
Enfermé un aveu furtif,
Dans le boudoir j'ai enfermé
D' inoubliables instants de vie,
Dans ce lieu rĂŞvent les fantĂ´mes.
Michèle G.
Copyright
5 juin 2015
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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.