La Mort et le crâne

Je vois venir la Mort qui s'approche de moi
Pauvre mortel ! Ton heure est ainsi arrivée
Elle se penche sur mon visage en émoi
Tu vas mourir et tu ne peux point l'esquiver !

Je le sais, nul ne peut échapper à ce sort
Ma vie a été sans éclats, si ordinaire
Sans avoir eu le temps de prendre mon essor
J'aurais aimé un présent extraordinaire

La Mort touché par ces mots, promet au mourant
Un avenir, l'homme rend son dernier soupir
Succès, il n'a pas un rôle de figurant
Son crâne apparaît dans Hamlet de Shakespeare !



La Mort qui pleure !

Le dernier souffle de vie s’envole
La Mort je la sentais venir
Et un soir elle est entrée
A pas feutrés me chercher

J’ai osé regarder la Mort
Je l’ai imploré de me laisser
Encore quelques instants
Pour terminer l’écrit

Et mes yeux sont devenus clos
Et ma bouche s’est fermée
Et mon esprit s’est éteint
Et ma main a lâché la plume
Et puis plus rien, que le silence
Un silence de mort éternelle

Mais la Mort est curieuse
C’est son vilain défaut
Et la Mort s’est mise à lire
Et la Mort s’est mise à pleurer

Pourquoi la Mort as-tu des sanglots ?
Et la Mort pleura à nouveau
De froides larmes d’un chagrin profond

Pourquoi la Mort une telle douleur ?
Et la Mort répondit
Je pleure car j’ai lu un chef-d’œuvre
Un poème sur ma propre mort
Car Dieu vient de mourir !

Car sans Dieu plus de Mort !