Plume de soie Inscrit le: 4/2/2023 De: |
MONTAND MONTAND
C’était un homme admirable, Qui savait nous rendre supportable, Cette triste vie cette galère, C’était un peu notre grand frère, Il avait pendant cinquante ans, Charmé François, Paul, et Vincent, C’était un homme de son temps, Il se nommait Yves MONTAND
Est-ce ainsi que les hommes meurent Et que la foule tristement les pleure ?
Je le revois en bicyclette, Avec sa petite amie Paulette, Qui après le boulot le soir, Se promenait sur les boulevards, Ou bien là -haut sur la colline, Courant après sa Clémentine, C’était un homme de son temps, Il se nommait Yves MONTAND
Est-ce ainsi que les hommes meurent, Et que la foule tristement les pleure ?
Avec la grande SIGNORET, Il était de tous les combats, Et si certains abandonnaient, Eux ne baissaient jamais les bras, Luttant pour Prague ou Varsovie, Pour l’Argentine ou le Chili, Ils ne comptaient jamais leur temps, La SIGNORET et le MONTAND
Est-ce ainsi que les hommes meurent, Et que la foule tristement les pleure ?
De Paris à St Paul de Vence, Il avait conquis toute la France, Et s’il s’était parfois trompé, Soit sur des hommes ou des idées, Il ne s’était jamais trahi, Lui qui n’avait que des amis, C’était un homme de son temps, Il se nommait Yves MONTAND
Est-ce ainsi que les hommes meurent, Et que la foule tristement les pleure ?
Au crépuscule de sa vie, Il reprit le chemin de l’école, Pour accompagner le petit, Que lui avait donné Carole, Qu’il était grand, qu’il était fier, Dans son nouveau rôle de père, C’était un homme de son temps, Il se nommait Yves MONTAND
Est-ce ainsi que les hommes meurent, Et que la foule tristement les pleure ?
Mais je suis sûr que près de St Pierre, Avec ses potes avec ses frères, Il pourra faire sa pétanque, Entouré par les saltimbanques, Et assise sur le muret, Il y aura là , SIGNORET Qui regardera le papet, Lancer gaiement le cochonnet.
Et c’est pourquoi la foule pleure, Quand un homme comme YVES meurt.
DIVERDE (1991)
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